vendredi 31 juillet 2009

26 mai 2008...

Extrait de mon blog privé :


Le rendez vous, le 1er bilan post chimio
C'était la semaine derniere, jeudi plus exactement. Tonton Magique m'avait appelé depuis 10 jours pour me demander de venir avec lui à son rendez vous de bilan pour la chimiotherapie.

Au moment où ma bouche dit "oui, je serais là" ma tête n'avait pas encore reagit au stress que j'allais vivre avec lui.
Le jour "J" arriva, trop vite, pas assez vite, je ne sais...Nous voila tous deux, assis à attendre le verdict final..
Ce genre de rdv vous file la nausée, les jambes qui tremblent, des fourmis devant les yeux et de grosses gouttes de transpiration alors que jamais de votre vie vous transpirer...Pendant la demie heure d'attente, je realisa que j'allais entendre toute la verité quand à son état de santé, j'allais entrer encore plus loin dans notre relation oncle-nièce et devenir temoin de ses émotions, de sa vie, car c'est bien çà dont il est question.

Je me posa toute sorte de question, et la premiere est de savoir si j'allais etre à la hauteur...
je doutais bien fort de moi, je lui avais promis 6 mois plus tôt que je serais presente quoi qu'il arrive, que nous prendrions les decisions ensemble, que je le guiderais, le conseillerais avec une franchise honnete et sans failles, la mort est inevitable mais quand il s'agit de l'évoquer precocement on cherche toujours à se retourner, à l'ignorer, je me devais si le traitement echoue de lui tenir un disours aussi naturel et sincere que possible.
Il n'en ai rien pour le moment puisque le pneumologue nous a apprit que la cancer se propage, qu'il faut changer de chimio, la precedente a fait un boulot remarquable grace à sa volonté de vivre mais qu'il doit entamer une autre bataille...

je l'ai vu de suite à son regard et à sa façon de respirer que le verdict n'était pas à la hauteur de ses esperances...je me suis sentie si inutile à ce moment precis, je me suis meme permise de lui dire qu'il allait encore galerer mais que le resultat serait là au rdv...

nous avions perdu une bataille mais pas la guerre...

De retour chez lui, je mange, pas lui...la boule dnas le ventre, l'estomac noué l'empeche d'avale quoi que se soit...
Je profite d'une minute d'accalmie pour me sauver, le laisser seul...j'avais trop peur d'entendre ses pleurs et son desarroi...je n'avais pas envie de vivre avec lui, de partager cette haine, ce ras le bol...j'ai fuit, je m'en veux...a peine un pieds dans l'ascenceur que je culpablilise...

Hier, pendant une discussion avec Fred, je l'ai prevenu, que cela ne se repasserais pas comme çà, que si, la prochaine fois, il avait besoin de moi, je laisserai mari et enfant pour rester à ses cotés...Je ne sais pas ce qui est bien, pas bien, je suis mon instinct, mon coeur et ma tête me guide, je suis là...c'est tout...

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